L’obscure lubie des objecteurs de croissance
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Le Monde.fr : L’obscure lubie des objecteurs de croissance
Au-delà des préoccupations écologiques légitimes qui sont les siennes, il faut prendre la doctrine de la décroissance pour ce qu’elle est, une théorie élaborée par des individus habitant des sociétés prospères. Une lubie de gosses de riches parfaitement égoïstes. Mais cela va généralement ensemble.
Ok, l’article du Monde est un ramassis de clichés ultra-tendancieux voguant sur le thème “écologiste = antisocial”. Il n’empêche, cela montre que ces clichés sont tenaces et qu’il y a un manque crucial de sensibilisation aux idées de l’écologie politique.
Le raccourci pris par l’auteur est saisissant : “décroissance = diminution des richesses = les pauvres restent pauvres = écologie antisociale”. C’est oublier que la décroissance signifie surtout l’arrêt de la course aux bidules inutiles. Ce n’est ni une régression technologique, ni forcément une décroissance des richesses puisque certaines activités (de l’économie dite “non marchande”) ne sont pas comptabilisées dans le taux croissance.
C’est oublier également qu’à partir du moment où on dit “les ressources sont limités” et qu’on choisit de “décroître”, on en arrive forcément à une redistribution plus juste des richesses. Aujourd’hui, on dit aux pauvres “vous n’avez rien, mais le monde devient tellement riche qu’au final vous aurez quelquechose”. Si les ressources sont limités, ce discours ne tient plus et on est obligés de revoir l’équilibre du monde : “ma croissance limitée contre ton aide au développement”.
C’est oublier également que les populations les plus pauvres sont les plus touchées par la surconsommation de ressources. Ce sont eux qui souffrent du prix élevé du pétrole (et pas les vacanciers), ce sont eux qui sont en première ligne des cyclones (cf Katrina), ce sont eux qui souffrent des sècheresses, qui subissent les guerres pour le pétrole et pour l’eau, etc, etc… Lutter contre la croissance à tout prix, c’est lutter pour que la tendance s’inverse, c’est saisir la dernière chance pour que les générations futures ne vivent pas toutes dans la misère. On est loin des lubies de gosses de riches là non ?