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Ce qui suit est une critique de bouquin pas du tout objective étant donné que j’en connais l’auteur. Quand on lit une biographie sur Coluche et qu’on en apprend un peu plus sur quelqu’un que l’on a vu dans un autre contexte, l’interêt est évidemment double.
Le bouquin comporte en gros quatre parties : – la rencontre entre Jean-Michel Vaguelsy (l’auteur), Coluche et les autres “potes” qui formeront sa bande – l’élection présidentielle de 81 et la candidature de Coluche, puis la déprime qui a suivi – la bataille pour la création des restos, en 85-86 – les deux années qui ont suivi la création des restos, et le vote de la fameuse “loi Coluche”.
L’histoire nous entraine donc sur un autre terrain que celui où l’on a l’habitude de voir Coluche. On en apprend beaucoup sur le révolutionaire caché derrière le clown, ses idées et ses combats. On en apprend également pas mal sur les rapports entre le show-business et le pouvoir en ces années 80. Les acteurs de cette pièce ? Jacques Attali, Francois Mitterrand, Henri Nallet (ministre de l’agriculture) et sur la fin Pierre Botton. Pas mal d’anecdoctes donc, d’histoires parallèles sur la présidentielle et les restos. J’ai bien ri, mais pour moi l’essentiel n’est pas là, mais dans les idées défendues par Coluche et la manière de les défendre.
Les idées de Coluche ? Sur ce plan précis, le titre du livre est particulièrement adapté. On sent dans ce Coluche une envie d’aider les gens qui, aidé par son réel pouvoir médiatique, pourrait déplacer des montagnes. Ce don du coeur traverse toutes les familles politiques sur le refrain “je veux aider les autres, je veux qu’on m’aide et pas qu’on m’emmerde”.
Le problème, que je n’ai pas vu soulevé dans le livre, c’est que ce coeur “gros comme ca” masque la necessaire reflexion qu’il faut avoir dans ce genre de situation. Coluche annonce “quand l’état est déficient et qu’il n’arrive pas à nourrir tout le monde, il faut que les associatifs prennent le relais”, on approuve. Cependant, au lieu de dire que son objectif est de faire en sorte que l’état prenne en charge ce service qui relève des droits de l’homme, il défend l’idée que “si un service est rendu plus efficacement par les restos, alors il faut que les restos s’en chargent”, d’où la défense de la loi Coluche pour permettre aux gens de donner aux restos préférentiellement à l’état. Mais est ce le bon chemin à suivre ?
Coluche vivant, tout cela ne pose pas de problème tellement l’aura de générosité qui l’entoure est puissante.
Coluche mort, en revanche, on s’appercoit que la citadelle se construit sur des fondations encore non définies. Je trouve incroyable que Coluche ai tant lutté pour sa loi sur le financement des associations, et si peu pour le RMI, apparu à la même époque. Le revenu universel géré par l’état, c’était la garantie d’une aide gérée de manière démocratique et pérenne, contrairement aux associations qui peuvent être amenées, par leur mode de financement, à perdre leur indépendance, voire à disparaitre. D’autre part, le crédit d’impot sur les dons aux associations à un taux trop élevé (et il grimpe, puisque même Sarkozy l’a augmenté) comporte un risque: celui de faire reposer en grande partie les aides sociales sur des associatifs financés par des privés, transformant l’indispensable solidarité entre les personnes et la collectivité en une canalisation organisée de la bonne conscience des classes moyennes.
De même, “l’esprit des restos”, faute de définition préalable, sombrera avec le départ de JM Vaguelsy: la distribution ne se fait plus de manière anonyme, on demande des justificatifs, etc…
Cette histoire est définitivement intéressante à beaucoup de point de vue. Au deà de l’aspect purement “showbiz”, je retient la description des réseaux de pouvoirs à l’oeuvre en France, la critique d’une presse pas encore tout à fait libre, la difficulté de faire face lorsqu’une figure charismatique disparait, et surtout l’esprit d’un “pote” qui a le coeur gros comme on pouvait l’imaginer.