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Hulot, candidat pour secouer l’écologie ?

Quand à droite on dit “laissez faire, laissez passer, et le monde prospèrera”, on y voit là une (mauvaise) théorie de la répartition des richesses et toute une politique en découle naturellement.

Quand à gauche on dit “réduisons les inégalités par l’action de l’état”, on y voit là une (meilleure) théorie de la répartition des richesses et toute une politique en découle naturellement.

Mais quand un écologiste dit “nos ressources sont limitées, partageons les équitablement”, qui est assurement une (inévitable) théorie de la répartition des richesses, on considère là qu’il s’agit “d’environnement”, dont il faut se préoccuper mais surtout pas s’occuper, et que c’est une absurdité d’en découler toute une politique.

Nicolas Hulot est assurement un ardent défenseur de l’environnement. En revanche, sa conception de l’action politique en matière d’écologie s’arrête à un recueil de conseils ma foi fort utiles mais qui restent des conseils. On retrouve là le même raisonnement qui pousse la droite à supprimer toute forme de solidarité (tout le monde participe équitablement) au profit de la charité (quelques uns participent et souvent pas les plus riches) – avec les résultats qu’on connait. Cette écologie que l’on classe “à droite”, l’écologie de comptoir, celle qui refuse d’agir au niveau étatique et se contente de parler dans le vide, elle ne mène à rien de concret. Pour reprendre en main notre planète et assurer son futur, il n’y a pas de raisons que certains fasse des efforts pendant que d’autres jouent aux parasites de l’espèce humaine.

Aujourd’hui, on a besoin de tout le monde sur le pont. Nous avons besoin de personnes comme Nicolas Hulot pour que des volontaires se mettent à la barre, mais on a également besoin de politiques fortes pour empêcher ceux qui restent de piller et couler le navire.