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“on peut donc s’étonner d’entendre les maires des grandes villes inciter la population à prendre des métros et des bus polluants et à laisser sa voiture au garage, tout en laissant penser qu’il s’agit forcément de progrès en matière écologique.”
Caradisiac bat un record de bétise en publiant ce dossier consacrés à la pollution dans les transports en commun . S’appuyant sur une étude de la RATP sur la qualité de l’air dans le réseau de métro, il en arrive à la conclusion précédente … “roulez tous en voiture, le monde respirera mieux”.
Quelques éléments de réflexion. Oui, l’air du métro est pollué. Oui, la voirie souterraine est favorable aux concentrations de polluants. C’est pourquoi le réseau est ventilé en permanence contrairement au monde extèrieur. Au final la pollution est du même ordre que celle en surface. Mais surtout, en dehors des poussières, la pollution constatée dans le métro est causée essentiellement par … les voitures !
Caradisiac pousse l’égoïsme jusqu’à conseiller aux gens qui font “un geste pour les générations futures en utilisant parfois des transports en commun bondés” à utiliser leur voiture. C’est limite criminel lorsqu’on sait que l’air que l’on respire dans une voiture est plus pollué que l’air extèrieur (prises d’air plus près du sol, manque de renouvellement de l’air).
Comble de la désinformation : les particules et poussières. Ces polluants sont les seuls causés directement par l’exploitation des métros, car issus des systèmes de freinage. Caradisiac met le doigt où il faut en annoncant que les particules de 10 micromètres sont les plus concernés, mais sans expliquer que ces particules, plus grosses, sont les moins dangeureuses puisqu’elles pénètrent moins profondément dans les poumons.
Personne ne nie qu’il y a dans le métro – comme ailleurs dans la ville – des problèmes de pollution. Caradisiac nous prouve cependant que les beaufs sont prêts à aller jusqu’à la mauvaise foi pour défendre leur mode de transport, et ça fait peur.
