Iter by Voynet
Warning: file_exists() [function.file-exists]: Unable to access /mnt/105/sdb/c/5/sourisdudesert/caticons/Energie.gif in /mnt/110/sda/c/5/sourisdudesert/wp-content/plugins/cat-icon.php on line 51
Warning: file_exists() [function.file-exists]: Unable to access /mnt/105/sdb/c/5/sourisdudesert/caticons/Politik & écologie.gif in /mnt/110/sda/c/5/sourisdudesert/wp-content/plugins/cat-icon.php on line 68
A l’opposé du communiqué réaliste et modéré des Verts sur Iter , Dominique Voynet a choisi de mettre les pieds dans le plat avec un communiqué agressif mettant en avant 5 “dérapages” d’Iter :
1 . “les conditions de la réaction qui ont lieu sur le soleil ne peuvent être reproduites sur terre.”
En laissant de coté l’humour de l’auteur, qui tente d’apprendre la physique aux physiciens, ce genre d’affirmation est fausse et dénué de tout interêt. Depuis quand est on certain à l’avance des résultats et des applications de la recherche fondamentale ?
La science propose de se pencher sur un problème avant de conclure, Iter permet de se pencher sur la fusion.
2. “Les matières premières du réacteur, à savoir le deutérium et le tritium, sont à la fois ténues, corrosives et fortement radioactives”
Le deutérium est présent en masse dans l’eau de mer. Tout le monde sera donc ravi d’apprendre que l’océan est “corrosif et fortement radioactif”.
3. “les incertitudes quant la possibilité même de produire de l’énergie en continu avec cette filière sont considérables.”
Et comme il en est de même pour l’éolien (qui ne produit pas en continu) et le solaire (qui consomme plus d’énergie qu’il en produit), je propose à D. Voynet d’arreter la recherche dans ces deux voies.
Heureusement qu’elle n’était pas l� quand on a inventé le feu : à force de répéter “il y a trop peu de chances de réussite”, on en serait resté aux grottes et aux mamouths.
4. “les risques sont totalement occultés. Il faut pourtant clairement constater que la technologie banalisée de la fusion, ce serait la bombe H pour tous”
Voil� qui s’appelle exploiter la peur “centrale = bombe”, alors même que le procédé d’Iter interdit tout emballement (au contraire des centrales actuelles).
Comme je l’avais déjà précisé ici, le seul risque de dérive militaire est lié � la production de tritium qui est le “dopant” des bombes H. MAIS, la question du contrôle du tritium ne se posera qu’au passage au stade industriel de la fusion, soit pas avant 40 ans minimum !
5. Me Voynet parle quand même du financement, qui est le seul risque majeur lié à ce projet. Ouf, heureusement sinon on grattait le fond.
Ces commentaires donnent volontairement dans la dérision, mais j’assume le fait de combattre ce genre de communiqué totalement contre-productif, qui va revenir dans la gueule des Verts sur le thème “vous n’y connaissez rien”, alors même qu’un communiqué intelligent et constructif avait été produit par le conseil executif du parti écologiste.
En résumé, en voilà une qui a perdu une belle occasion de se taire…
Voir aussi : |
10 Commentaires
Sorry, the comment form is closed at this time.
Clefs : iter vert dominique voynet communiqué iters verts dominiques voynets communiqués comuniqué itter dominnique voynnet communniqué
J’approuve totalement.
Les Verts souffrent déjà d’une image “anti-progrès”, reprise et caricaturée par les média ; il faudrait se mettre d’accord sur ce qu’est le progrès. Si on raconte des bétises scientifiques, qu’on joue sur la corde sensible, on fait de la politique comme les autres…
Je veux convaincre ; c’est plus long – et parfois on peut penser qu’on a pas le temps – ; mais c’est la démocratie telle que je la souhaite : pas basée sur le spectacle, le charisme, les promesses et les faux espoirs…
Sur l’énergie et le climat voir : – www.manicore.com (un peu trop pro-nucléaire, mais solide)
– fr.midoriwiki.net l’article sur la crise de l’énergie (à compléter)
ou (pub
Comment by Antoine — Saturday, 2 July 2005 @ 12:05
Cher usul,
Le message de ce jour avec le ver était marrant. Cela me fait plaisir de voir des jeunes verts combatifs. N’ai-je pas contribué à fonder ce mouvement à Saumur il y a ..un bout de temps?
Je suis heureux de voir que tu n’as pas peur des sujets tabou, avec ton texte sur ITER. Je t’adresse l’éditorial du numéro de juin de notre modeste feuille verte:
juin 2005
ITER : LA PORTE DES ETOILES
Par Fabrice David (ancien conseiller municipal)
Il m’est arrivé de passer à la télévision pour les émissions officielles des législatives (pour les « Nouveaux Ecologistes ») et j’y ai défendu l’installation d’ITER à Cadarache. La tendance Mamère-Voynet se met déjà à hurler à la catastrophe nucléaire, alors que le choix du site est encore en suspens. Pourtant, l’idée de MARIER des noyaux de même charge devrait particulièrement plaire au député de la Gironde. C’est même une sorte d’obsession chez lui.
Plus sérieusement, certes, il est peu probable que la génération d’électricité par ce moyen soit rentable, dans un proche avenir, en comparaison avec le soleil qui est un générateur à fusion naturel situé à 150 millions de kilomètres et qui rayonne encore 1 kilowatt par mètre carré sur la garrigue de Cadarache. OK, c’est vrai.
(photo)
Mais ce n’est pas le générateur de fusion en tant que centrale électrique qui m’intéresse. Regardez un réacteur tokamak posé sur le plateau provençal : on dirait un albatros à terre, lourd et pataud. Ses ailes de cuivre de géant l’empêchent de voler. Placez-le en orbite basse et vous verrez un voilier dans les airs : plus d’épaisse paroi pour résister au vide (évidemment), plus de dispositif de refroidissement lourd et compliqué : une coque noircie qui rayonne librement dans le vide vers l’arrière, plus de noyau de fer encore plus lourd : on choisira une autre géométrie, type machine à miroir en U. Plus de structure lourde en acier et béton : on utilisera des bobines porteuses en supraconducteur autour desquelles sera construit le moteur. Plus de dispositif de pompage lourd et compliqué, (bien sûr, puisque nous sommes dans le vide !) plus de problèmes de pollution du plasma : les miroirs magnétiques à fuite seront situés vers l’arrière, éjectant des ions à des vitesses relativistes. L’astuce, c’est d’ouvrir largement la chambre à fusion vers l’arrière, pour éviter autant que possible que les produits de fusion aient le temps d’interagir avec les parois. On placera juste un réflecteur à neutrons au lithium liquide dans la direction de la cabine, laissant au contraire les neutrons rapides et les neutrons réfléchis par le réflecteur s’élancer dans l’espace de l’autre coté et ajoutant leur quantité de mouvement à la quantité de mouvement des ions. Si l’on additionne la poussée des ions du plasma, des neutrons, la quantité de mouvement de la lumière rayonnée par le plasma et des infrarouges des radiateurs, on devrait pouvoir assez facilement atteindre quelques tonnes de poussée, ce qui mettrait toutes les planètes du système solaire à quelques semaines ou quelques mois
(suite) de navigation. Après quelques dizaines d’années d’amélioration, on devrait pouvoir construire des moteurs donnant une poussée bien supérieure, de l’ordre du millier de tonnes. (Pour mémoire, les 4 réacteurs du nouvel Airbus deux ponts développent 160 tonnes de poussée . Si nous ne sommes pas capables de faire au moins dix fois mieux avec la fusion, autant fabriquer des avions à élastique !)
Un aviso de 2000 tonnes mû par un réacteur à fusion de 2000 tonnes de poussée pourrait avoir une accélération de 9.81m/s2, et atteindre une vitesse proche de celle de la lumière en une année environ, tout en dispensant à l’équipage une gravité artificielle équivalente à celle de la terre, sauf pendant la période du retournement, à mi-parcours.
Un voyage vers les gros planétoïdes de l’anneau de Kuiper du Centaure, de Barnard ou bien de Sirius prendrait une dizaine d’années, mais beaucoup moins pour l’équipage, qui voyagerait en temps contracté pendant une bonne partie du voyage, comme Einstein l’a démontré il y a juste cent ans cette année.
Cela ne vaut-il pas la peine de sacrifier un peu d’argent et quelques hectares de garrigue pour ouvrir la porte des étoiles ?
F.D.
Comment by FD — Friday, 8 July 2005 @ 20:27
Interressant, mais à quelques années du pic de production pétrolière, l’homme a autre chose à faire avec ITER que de vouloir décrocher l’étoile de Barnard …
M’enfin bon ca n’empêche pas de faire un peu de SF…
Comment by Muaddib — Friday, 8 July 2005 @ 21:24
Où l’on parle de politique, de SF et de Muad’dib:
LES RACINES ARTHURIENNES
DE STAR WARS
Un mythe universel, de Merlin à Obi-wan
Par Fabrice David,
A la sortie de la Guerre des Etoiles, en 1977, la science-fiction était alors la chasse gardée de quelques réalisateurs de séries B et le genre était complètement discrédité au yeux des cinéphiles, à l’exception notoire de quelques fulgurances au premier rang desquelles on trouve 2001 l’Odyssée De l’Espace de Stanley Kubrick. Les réalisateurs soviétiques comme Tarkovski nous ont aussi laissé quelques œuvres de qualité se rapprochant de l’esprit des romans de science-fiction. Ce genre littéraire était alors sorti du ghetto des kiosques de gare, et il y avait une fracture entre les écrivains de SF qui commençaient à être estimés comme des littérateurs à part entière et leurs homologues du 7ème art.
SON THX
Georges Lucas a une autre ambition pour ces films. Sa première réalisation est déjà d’un bon niveau : THX. Il s’agit déjà d’un film de SF, et il se rapproche des réalisations européennes et russes par son mode narratif et sa réalisation : un rythme lent, un regard critique sur l’évolution de la société et une mise en garde contre les dangers de la science et de la technologie.
Après ce film de fin d’étude qui aurait pu avoir une belle carrière dans les salles d’art et d’essai, on a une période d’éclipse de Georges Lucas. Il va se mettre en quète du matériel destiné à bâtir son œuvre, et l’on verra que ses sources d’inspiration sont multiples. En attendant, il doit prouver sa capacité à remplir les salles. American Graffiti sera à la fois un « film de jeunes » et aussi une étude sociologique acérée. C’est le ticket d’entrée de Georges Lucas auprès des producteurs.
LES ENFANTS DE DUNE
A-t-il toujours eu le scénario de STAR WARS en tête comme il l’affirme dans ses interwiews ? Rien n’est moins sûr. Une lecture attentive du premier opus de la série laisse clairement entrevoir qu’il ambitionnait de porter à l’écran le roman DUNE de Frank Herbert. Ce roman sera finalement porté à l’écran par David Lynch, ce qui représente une des plus incroyables erreurs de casting de l’histoire du cinéma.
LE VERT DES SABLES
Comme beaucoup de jeunes américains, Lucas a rencontré DUNE sur les bancs du lycée et s’est enthousiasmé pour l’univers crée par Herbert. En 1966, ce roman a reçu le prix Hugo, la plus haute distinction de la littérature de science-Fiction. On y trouve développés un certain nombre de concepts de la contre-culture américaine, dont une science au nom bizarre pour l’époque : l’écologie.
On trouve dans Dune les idées-forces et les décors qui feront les succès de la trilogie : une planète désertique, des hommes des sables masqués, un squelette de ver des sable à l’arrière-plan, une société à la fois médiévale et hautement avancée sur le plan technologique et surtout l’omniprésence de la question religieuse qui donne au deux œuvres un léger parfum de mysticisme. Van Vogt, un autre grand de la SF s’était essayé dans ce genre avec Le Livre de Ptah, mais il n’était pas allé aussi loin dans la voie explorée par Herbert. Frank Herbert connaissait bien la France et a paraît-il séjourné dans le val d’Oise : le texte original de Dune est truffé de mots français. C’est peut-être pour cela qu’il paraphrasé involontairement Malraux : le 240ème siècle sera religieux ou ne sera pas.
Exclu du projet d’adaptation de Dune pour des raisons inconnues, Georges Lucas va se saisir d’un certain nombre d’idées et va avoir le génie de les mélanger à des grands mythes de l’humanité. L’idée était déjà dans l’œuvre d’Herbert : n’oublions pas que les héros de dune sont les descendant des Atrides, portés par les hasards de l’histoire cosmique à la tête d’une rébellion de fondamentalistes Zensunnites. Le héros Paul Atréides devient le prophète d’une nouvelle religion. Son parcours initiatique l’amènera, comme Luke Skylwalker, à maîtriser les pouvoirs d’une force mystique.
TERRAIN DE GOLFE
A titre anecdotique, remarquons que Frank Herbert lui-même n’est pas dénué de qualités prophétiques, puisqu’il décrit la défaite dans les sables de Dune d’un certain Saddam IV, vaincu par les ornithoptères d’une coalition planétaire. Si l’on ajoute que l’enjeu du conflit est la maîtrise du « mélange », une substance permettant de faire voler les vaisseaux spatiaux, il n’est pas inutile de rappeler que le livre a été écrit un quart de siècle avant la Guerre du Golfe, à une époque où le comique moustachu avec un petit béret était encore capitaine.
COMPLETEMENT MYTHO
Georges Lucas va encore plus loin et c’est dans la mythologie européenne qu’il va chercher les ressorts qui enthousiasmeront et feront vibrer les spectateurs de l’hexalogie. Dans le Cycle de la Table Ronde, recueil de mythes celtiques transposées sur le mode romanesque au moyen-âge, il va puiser le minerai qui permettra de forger le squelette énergétique qui va transcender un scénario de série B. Lucas va soigner les décors qui sont un personnage à part entière dans les films de science-fiction. Il va aussi utiliser la musique comme dans un opéra, en s’inspirant de « Pierre et le Loup » : L’apparition de chaque personnage à l’écran est accompagné d’un thème musical spécifique. De personnages en costume caoutchoutés et d’un film promis à l’oubli dans les bacs des vidéo-clubs, il va faire un mythe transgénérationnel.
Dans le Roman d’Arthur, le druide Merlin remet au futur roi l’épée du pouvoir Excalibur (qui est d’ailleurs textuellement décrite comme étant lumineuse) afin que celui-ci ramène l’unité et l’harmonie en Bretagne. On reconnaît ce motif mythique dans la scène ou Obi-Wan Kenabi extrait avec cérémonie l’épée de lumière d’un coffre pour la remettre à Luke. (L’épée des jedi est dénommée « Light saber » en anglais, ce qui veut dire « glaive de lumière » ce qui devient le ridicule « sabre laser » dans le doublage français approximatif) Excalibur ou Calibourne en vieux français viendrait du celtique Caledfoulch qui signifierait « dure foudre ». Quelle meilleure définition de l’épée des jedis ?
De même, Merlin donne d’abord Excalibur à Uther Pendragon (tête de dragon) qui ne s’en montre pas digne par la suite. Le fourbe se sert de l’arme à des fins personnelles, notamment pour trucider son compagnon d’armes, le duc de Cornouailles, et lui ravir la belle princesse Ygerne, la sirène, dont il fera la mère d’Arthur et de Morgane. Merlin se retire alors, laissant Uther perdre le droit à l’épée. Merlin donnera ensuite l’épée à son fils, le futur roi Arthur, qui libèrera la Galaxie, je veux dire la Bretagne.
Dans Star Wars, Darth Vador porte un casque terrifiant, comme Uther. Son nom même s’inscrit dans la matière mythique (aux accents oedipiens) : Darth Vador, c’est à dire Dark Vater, ou Dark Father, le père ténébreux.
La princesse Ygerne est une sirène, et correspond à la reine Amidala, qui règne sur une planète à moitié aquatique. L’une est séduite par Uther, l’autre par Annakin. Lucas fait l’économie du personnage de Guenièvre, la femme d’Arthur en le fusionnant avec Morgane, la sœur d’Arthur, pour donner le personnage de la princesse Leia. Leia, (qui était appelée Leia Morgana dans le dossier de presse du film en 1977) combine les caractères des deux personnages : sauf dans une scène en treillis kaki sur la lune forestière, elle est toujours habillée de blanc, comme Guenièvre (Jennifer en anglais, Gwennyfar en gaélique, c’est-à-dire « la blanc-vêtue »). Morgane est la sœur d’Arthur, mais c’est aussi une fée qui maîtrise les forces magiques, et elle désire son frère. (c’est pas bien NDLR) Dans L’Empire Contre-Attaque, Leia et Luke échangent un baiser amoureux.
Lucas nous donne un indice éclatant lorsqu’il attribue le personnage de Lancelot, le guerrier sans peur, à Harrison Ford. Bien sûr, c’est de l’Han Solo qu’il s’agit : l’homophonie est évidente, et de nombreux exégètes de la série l’ont remarqué, sans aller plus loin dans l’analyse. Lancelot est le meilleur allié du roi, mais aussi un rival amoureux : on retrouve exactement le thème développé au moyen-âge par Chrétien de Troyes et Geoffroy de Monmouth. Han Solo aussi commence par prouver sa valeur en mettant en fuite un dragon (dans le broyeur à ordure de l’étoile noire), de même que Luke en occira un à main nues, dans la cave de Jabba le Hutt.
Le patronyme de Luke lui-même s’inscrit dans le mythe d’Arthur : Skywalker, c’est celui qui marche dans le ciel, le chasseur de l’orage. Dans de nombreuses provinces de France, on appelle encore « chasse Arthus » le roulement du tonnerre dans le lointain. C’est dit-ont le bruit de la vènerie d’Arthur et de ses chiens. Dans plusieurs épisodes, Luke fait corps avec son chasseur dans le fracas des batailles célestes, et le X-wing possède une forme anatomique évidente.
Dans les versions moyennageuses du mythe celtique, la théogamie qui donne naissance à Uther est bien sûr occultée par les auteurs chrétiens ou juifs, mais on la retrouve dans le mythe irlandais de Cuchulain, chanté par Manau : le héros est engendré par le dieu Lug, de même que la mère d’Annakin lui donne naissance de façon miraculeuse. Cuchulain-(Uther) « Le chien du Forgeron » tue un chien terrifiant. Dans l’Attaque des Clones, on voit pas la scène, mais on entend fort bien Annakin tuer un chien monstrueux lors du raid sur le village des hommes des sables. Annakin, qui construit le robot 6PO de ses propres main alors qu’il est enfant est clairement un forgeron. Comme son père divin Lug, il est « samildanach » c’est à dire adroit en tout. Guerrier et Forgeron infernal, adorateur de l’acier, il incarne comme tous les Siths la première et la troisième fonction Dumézilienne alors que les vrais jedis portent les fonction sacerdotales et guerrières. Moins important dans le scénario, le motif mythique de la main coupée remplacée par une main artificielle n’est pas tiré de la matière celtique, mais dérive des mythes nordiques. C’est une épreuve initiatique. On le retrouve dans l’hagiographie. (Saint Jean Damascène, Saint Méloir, comte de Cornouailles, Saint Léon, Pons l’abbé félon de Cluny qui est une parfaite préfiguration de Vador, sans oublier que la main coupée est aussi le symbole de la Guilde de Saint-Luc)
Arrêtons-nous là et résumons le scénario de l’hexalogie en utilisant cette clef que nous venons de dégager en suivant les indices de Georges Lucas : Nous avons une correspondance parfaite :
Uther PendragonMerlinPrincesse YgerneArthurExcaliburMorganeReine GuenièvreLancelot
Casque à tête de dragon, père d’ArthurDruideDonne l’épeeMère d’Arthur Sirène Ramène l’harmonie en BretagneCaledfoul’ch: la foudre dure- L’épée lumineuseSœur et amoureuse d’ArthurféeCompagne d’Arthur.-Celle qui porte le blanc – Ami et rival amoureux d’ArthurMeilleur chevalier de Bretagne
Anakin/Dark VadorObi-Wan KenobiReine AmidalaLukeLight saber Princesse LeiaPrincesse Leia(L’)Han Solo
Casque terrifiant, père de LukeMaître JediDonne L’épée.Mère de Luke Règne sur Naboo, un monde semi-aquatiqueIdem pour la galaxieEpée lumineuse des jedisSœur de LukeHéritière de la forceDe blanc vêtueAmi et rival amoureux de Luke. Meilleur pilote de la galaxie
évidemment, sur word, on à un beau tableau ordonné. Ici, c’est au lecteur de reconstituer le puzzle
Nous ne parlerons pas ici du Graal en temps que métaphore dynastique, étant donné qu’un roman à succès à largement fait le point sur le sujet. Parlons plutôt des jedis :
TEMPLE EXTRA-SOLAIRE
On remarquera que les chevaliers Jedi ne porte pas l’armure étincelante qui conviendrai à des chevaliers de la table ronde, éventuellement modernisée sous la forme d’une combinaison spatiale. Bien qu’ils se réunissent en se disposant en cercle dans leur sanctuaire de Coruscant, ils optent plutôt pour une robe de bure monastique qui évoque plutôt les Templiers, une autre source de mythes puissants, si l’on compte le nombre de sectes et de groupes qui se réclament de cette tradition.
Le terme « Jedi » n’est pas une invention de Lucas. Pour dire vrai, la première mention de ce mot remonte à 2000 ans avant notre ère. Dans le papyrus Westar, conservé au British Muséum, un des documents les plus importants de l’histoire de l’humanité, il est écrit que « le pharaon Khufu (Khéops) envoya son fils quérir un certain jedi qui connaissait l’emplacement des 7 chambres secrètes de Thot. » Le terme jedi n’est pas un nom propre dans ce texte qui a été écrit 1000 ans après le règne de Khufu. D’évidence, il s’agissait d’une caste de prêtre-architectes, dépositaires d’un savoir déjà ancien à l’époque de l’édification des pyramides..
LA FORCE TRANQUILLE
Et La Force, un des leitmotiv du film, où Georges Lucas a-t-il été la puiser ? La première mention d’une force vitale comme cause des phénomènes biologiques remonte à Sainte Hildegarde de Bingen. Cette abbesse du XIème siècle a été à la base de la renaissance scientifique de l’Occident et elle nous a laissé des textes extraordinaires, malheureusement trop peu nombreux à nous être parvenus. Elle a écrit de belles prières à la « viridité » (de viridis, la couleur verte) en qui elle voyait la force animant toute créature vivante et assurant la cohésion du monde sublunaire. Même si elle plaçait la viridité en dessous du créateur en tant qu’émanation de celui-ci, l’idée était suffisamment étrange pour lui causer quelques ennuis avec les autorités écclésiastiques de l’époque. Pour ne rien arranger, elle étudiait la physique et la médecine et pratiquait sans doute des dissections. Heureusement pour elle, la fine fleur de la noblesse allemande étudiant dans son couvent, et c’était une confidente de l’empereur. Ces relations utiles lui ont sans doute évité une fin grésillante sur un bûcher.
L’idée d’une force vitale a hanté les savants des siècles suivants, jusqu’à que Pasteur ne lui torde définitivement le cou. De temps à autre, un scientifique tenté par le martyre ou le ridicule tentait de remettre l’idée au goût du jour. La montée du mouvement de l’ « Intelligent Design » (Dessein Inspiré) sur les campus américains ne fait plus rire personne aujourd’hui.
Les fameux « médichloriens » du sang d’Anakin Skylwalker dont il est question dans La Menace Fantôme sont une allusion aux théories d’un des psychanalistes les plus controversés du siècle dernier, Wilhem Reich. Celui-ci,un des élèves de Freud et de Jung a fui l’Allemagne nazie pour se réfugier aux Etats-Unis.
X-FILES
Pas de chance, l’Amérique puritaine ne goute guère ses théorie sur la « révolution sexuelle ». Pour ne rien arranger, il se met à publier des compte-rendus d’expériences bizarres : il prétend avoir découvert une force inconnue, qui emplirait tout l’univers, constituée de particules étranges : les Bions. Dans certaines conditions, les bions pourraient se muer en être vivants élémentaires qu’il prétend avoir observé au microscope : les « Chloridiniens ». Les terme « médichlorien » est un anagramme presque parfait du nom de ces chloridiniens lumineux qui seraient présents dans toutes les formes de vie saines et constitueraient l’énergie positive de notre univers. Dans d’autres circonstances, les bions se métamorphoseraient en « T-bacilli » qui provoqueraient la névrose, la maladie, la décomposition et le retour vers l’inanimé. Une force obscure en quelque sorte.
Reich va dessiner plusieurs machines destinées à capter cette énergie et à l’utiliser. Ses disciples prétendent pouvoir arriver à créer des tornades avec son gadget le plus célèbre : les « cloudbuster ». Wilhelm Reich, avec ses théories farfelues se fait bientôt remarquer de façon très défavorable par le directeur du FBI Edgar G. Hoover. C’était avant la création du département des « Affaires Non Classées » : il finira en prison et ses archives seront brûlées.
Il a de nombreux continuateurs à notre époque et le web fourmille de sites dédiés à la mémoire du « grand Reich ». Il est étrange de trouver une référence à ses travaux dans un film de science-fiction grand public. Il s’agit sans aucun doute d’un clin d’oeil de Georges Lucas à la mouvance « new Age » de la côte Ouest, creuset alchimique où se sont élaborés les principaux mouvement sociétaux progressistes ou réactionnaires qui ont sous-tendu les 40 dernières années, du gauchisme au Flower Power, en passant par l’Ecologie, le Reaganisme, l’altermondialisme, le Dessein Inspiré, les technos-écolos de Hecht et le mouvement des néo-conservateurs. Destiné à légitimer une dynastie (les Plantagenets) L’Histoire Des Rois de Bretagne, le premier roman arthurien était un roman à contenu politique. Pouvait-il en être autrement pour sa transposition dans une galaxie lointaine, très lointaine ?
Comment by FD — Tuesday, 12 July 2005 @ 21:56
Ok, ok ok, super. Un peu hors sujet par rapport à Iter par contre.
Excuse moi mais avec un post comme celui ci tu réduit fortement la lisibilité des commentaires qui pourraient être postés ici. Aussi, si d’autres commentaires plus en rapport avec le sujet venait à être posté, je me permettrai de faire un peu de ménage…
Comment by Muaddib — Wednesday, 13 July 2005 @ 9:02
désolé. J’avais un super texte sur Da Vinci Code, mais du coup, je ne sais plus où le poster.
Comment by Anonymous — Monday, 1 August 2005 @ 23:51
Les blogs parlant du Da Vinci code ne doivent pas manquer sur la toile en tout cas…
Comment by Muaddib — Tuesday, 2 August 2005 @ 8:52
Juste pour corriger un ch’tite erreur dans ton analyse starwar-mythologie… tu dis : “Moins important dans le scénario, le motif mythique de la main coupée remplacée par une main artificielle n’est pas tiré de la matière celtique”
-> Dans la mytholgie irlandaise, le héros royal Nuada se retrouve avec la main tranchée et est écarté du trône car il devient infirme, alors le dieu Lugh lui fabrique une main d’argent pour qu’il puisse regner à nouveau.
Comment by Loran — Sunday, 7 August 2005 @ 7:18
Bien vu : Dans les mythes celtiques,
on a affaire à une double réparation
de main coupée. Selon Nicolas Pradines, lors de la bataille
de Mag Tured, les rois participent à la bataille
alors que la coutume leur interdit d’y prendre part.
Ainsi le roi Nuada, encouragé par la déesse Morrigane,
enfreint l’usage, et affronte Streng le champion des Fir Bolg.
Celui-ci, d’un coup de glaive, lui tranche le bras.
Or un infirme ne peut régner, et la tribu
des Tuatha choisit Bres pour succéder à Nuada,
mais Bres s’avère être un mauvais roi. Diancecht, le dieu médecin,
fabrique un bras d’argent pour Nuada (on retrouve
ce thème dans “Edward aux mains d’argent” de Tim Burton).
Puis le fils de Diancecht, Miach, surpassant son père, se révèle
encore plus habile et réussit une greffe de la main sur Nuada.
Furieux, Diancecht tue son fils Miach. Quant à Nuada,
il profite de l’absence opportune de Bres pour remonter sur ton trône.
Plus tard, Nuada deviendra un avatar du dieu-roi Nodons,
encore appelé Nudd ou Nuz ou Lludd.
On peut effectivement considérer Miacht comme un avatar de Lug, par son coté Samidanach.
Je suis heureux de voir des jeunes verts cultiver l’étude des Mythes.
Les mythes prolongent la vie
les mythes étendent le champ de la conscience
Les mythes permettent de plier l’espace,
Ce qui est voyager à n’importe quel endroit,
Sans bouger.
Ils nous permettront de réaliser la plus haute tâche de l’Ecologie :
Etendre la Biosphère à tout l’Univers.
Comment by F. David — Sunday, 28 August 2005 @ 12:52
Ok, moi aussi je suis heureux qu’on cultive les mythes, etc…
La conversation ayant quand même un peu dévié du sujet initial, je me permet de clore les commentaires sur ce post – ITER, souvenez vous -. La prochaine fois, je serais plus intransigeant dès le départ histoire que des personnes qui veulent poster sur ITER ne soie pas mis à la suite de commentaires ayant trop largement dérivé du sujet initial.
Comment by Muaddib — Monday, 29 August 2005 @ 9:05