A ton tour ?
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Conflit de générations sur les tours (Libération)
les moins de 25 ans sont majoritairement favorables à la construction de tours (55 %). L’opposition aux immeubles de grande hauteur est surtout le fait des 35-65 ans (jusqu’à 67 % de contre). «Les gens plus âgés, confortablement installés à Paris, défendent des situations acquises», confiait à l’époque l’architecte Bruno Fortier.
(résultat d’une enquète effectuée en mai 2004 par la mairie de Paris)
En s’opposant aux immeubles de grande hauteur, les Verts soutiennent donc l’opinion majoritaire des (vieux) Parisiens, qui veulent garder leur Paris-village en expulsant les jeunes en lointaine banlieue. Et pourtant …
Et pourtant, loin d’être conservatrice, l’opinion des Verts sur le sujet est motivée par la vision écologiste de la ville. Contrairement aux clichés style “village d’astérix avec pistes cyclables”, la ville écolo est dense. La densité, c’est l’assurance de pouvoir mettre en place des transports en commun efficaces. La densité dans l’habitat collectif, c’est pouvoir mettre en oeuvre des solutions de chauffage plus économes, c’est minimiser les pertes d’énergie, c’est mutualiser les coûts à tous les niveaux. La densité, c’est aussi et surtout réduire l’emprise de l’homme sur son territoire et maximiser les espaces verts.
Bien entendu, personne ne songe aujourd’hui à reconstruire des barres de béton certes denses, mais dont la mauvaise qualité du bati et le manque d’espace verts réduisent à néant tous les principes évoqués ci dessus. Il y a un intermédiaire entre le grand ensemble moche et le quartier pavillonaire gaspilleur d’espace, et cet intermédiaire est le modèle défendu par les écologistes.
Et Paris dans l’affaire ? Avec 24 400 habitants au km2 , la capitale est l’une des plus dense d’Europe. “Une ville et sa banlieue bien grosse et bien dense”, alors que les écolos souhaitent dans l’idéal “plusieurs villes petites et bien denses”. Pas question donc pour les écologistes de défendre des projets de tours qui en ferait une ville plus grosse.
Loin de l’idéologie “Amélie Poulain”, le positionnement des Verts sur les tours est donc motivé par un réel souci de rééquilibrage de la capitale vis à vis des villes de province. Le manque de logement pour les jeunes générations est préoccupant, mais il ne doit pas nous faire oublier qu’on joue ici avec l’avenir d’une agglomération hyper-saturée de 11 millions d’habitants qui croule déjà sous les problèmes de transport et de pollution. Parisiens votez écolos et fuyez !
7 Commentaires »
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Ça pose un problème quand même, de favoriser les autres grandes villes de province pour les densifier et rétablir un équilibre: la pénurie de logement, c’est à Paris qu’elle est la plus forte. Il y a 13 fois moins de demandes de logement sociaux à Paris que dans le pays au global, alors que la population est 30 fois moindre [source: CLCV]. 1 SDF sur 9 est à Paris [rapport Sénat]. Faut-il convaincre les mal-logés d’aller dans les grandes villes de province? Lorsqu’on avait essayé avec les familles maliennes de Vincennes, on avait alors parlé de “déportation”.
Si la crise du logement social est plus forte à Paris, pourquoi s’évertuer à y empêcher la solution de tours d’habitations sociales? Ou alors on assume un discours que perso je soutiendrais, et on donne des aides au déménagement pour les familles mal-logées et vivant de minima sociaux pour qu’elles aillent dans des villes à parc locatif moins tendu.
(évidemment, ce déménagement serait un relogement dans un appartement décent, pas un déplacement du problème)
Comment by Oli — Tuesday, 25 July 2006 @ 19:48
Oui, mais la pénurie de logement est lié à un autre désequilibre, celui du marché du travail. C’est pour cela que les Verts s’opposent également aux développement de zones de bureaux, en particulier sur le pôle déjà saturé de La Défense. On ne “déportera” pas les gens en province, par contre si il y a du travail nul doute que nombre de parisiens s’installeraient bien ailleurs
Comment by Muad'dib — Wednesday, 26 July 2006 @ 8:52
euh, c’est assez maladroit je trouve. Les emplois concernés par La Défense ne sont pas ceux qui concernent les mal-logés. La Défense est très importante pour servir de base aux sièges sociaux si on veut encore en garder en France. Enfin, le taux de chômage à Paris est comparable à celui d’un bon paquet de régions françaises. Je ne crois donc pas à ce déséquilibre du marché du travail Paris/Province, il est pour moi du ressort de l’imaginaire collectif (on a toujours l’impression qu’il est plus simple de trouver du travail à Paris qu’en Province, mais c’est pour une raison bien simple: Paris est une ville, tandis que la Province est un ensemble de villes séparées par des zones peu denses).
Comment by Oli — Wednesday, 26 July 2006 @ 19:31
Justement, ce n’est pas une question de taux de chômage mais de nombre d’emplois. Un quart des actifs en France (5 millions sur 22 millions) sont en Ile-de-France. C’est ce déséquilibre qu’il faut résoudre si on veut avoir une chance de résoudre nos problèmes d’urbanisme. Et ce n’est pas une atteinte à la compétitivité de la France (en Allemagne, peu de sociétés se plaignent d’avoir leur siège à Frankfürt ou Hamburg).
Comment by Muad'dib — Thursday, 27 July 2006 @ 9:07
oui, 22,7% des actifs sont en IdF contre 19,3% des gens en âge d’être actifs. Or, dans les actifs, on comptabilise aussi les demandeurs d’emploi. Et le taux de chômage étant équivalent, je ne crois pas que c’est cette petite différence de taux d’activité (5 points) qui est responsable du déséquilibre. Prenons une France idéale où le marché du travail est parfaitement uniforme et où le taux d’activité est le même partout. Juste qu’on compte 11 millions d’habitants en IdF (c’est normal, on ne va pas non plus slasher d’un facteur 200 la densité de Paris pour plaire aux stats). Alors si ton conjoint est muté quelque part, il y a une chance sur 5 qu’il soit muté en IdF, contre 1 sur 60 à Lyon, 1 sur 120 à Toulouse, etc etc. Toi, tu vas donc devoir te muter ou te faire muter aussi. Avec au premier essai 1 chance sur 5 que le poste soit en IdF, 1 sur 60 à Lyon, etc etc. Au final, il sera bien plus facile pour vous de déménager en IdF, c’est encore là qu’il y aura le plus d’emplois vu qu’il y aura le plus d’habitants. Donc ça crée un déplacement d’actifs vers l’IdF, ce qui fait monter le taux d’actifs franciliens et baisser le provincial. Il va falloir attendre l’héliotropisme et l’effet d’une overdose de stress parisien pour vous inciter à repartir en Province. Au final, il est normal d’arriver à un petit déséquilibre de 5 points du taux d’activité. Mais 5 points, ce n’est pas vraiment un marché du travail déséquilibre. Surtout pas en regard du facteur 2 entre les taux de demandeurs de logement social, ou le facteur 3 du nombre de SDF. Il y a pour moi un vrai problème de structure sociale en IdF, contre lequel il faut lutter par 2 méthodes: la diminution du nombre de places universitaires à Paris contre une stabilisation en IdF et une augmentation en Province (ce qui va diminuer la pression sur le parc locatif et faire mécaniquement baisser le prix du loyer à Paris, contre une faible augmentation en Province dont la population globale est assez importante pour absorber le surplus), et une politique d’aide à l’installation dans les villes de Province (au choix du concerné) pour les familles vivant de l’aide sociale qui demandent un relogement. Le logement est pour moi l’enjeu n°1 des prochaines élections, dommage que peu de candidats en parlent. désolé pour la longueur du commentaire
Comment by Oli — Thursday, 27 July 2006 @ 19:54
Tu n’a pas à être désolé
Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse, d’autant que ma situation personnelle reflète tout à fait l’histoire des “mutations”.
Simplement, encore une fois, le désequilibre Paris/Province n’est pas une question de taux d’activité, mais de nombre d’emploi (je n’ai pas dit “un quart des franciliens sont actifs”, mais bien “un quart des actifs sont en Ile-de-France”). Un seule région française sur 22 concentre donc un quart des emplois : le désequilibre est de taille, et c’est à celui là qu’il faut s’attaquer.
Comment by Muad'dib — Thursday, 27 July 2006 @ 21:21
Alors si j’ai un blanc-seing pour continuer de commenter..
Et si on avait unifié la Province en 1 seule région, on aurait pu écrire qu’une région française concentrerait 75% des emplois. Mais comme ça doit faire presque un millénaire que l’agglomération parisienne est la plus grande agglomération française, le déséquilibre n’a rien d’anormal. A mes amis allemands, je compare ça à la Bavière (une unique mégapole dans cette région). Pourtant, personne ne penserait à déplacer l’activité de Munich à Augsburg, Ingolstadt ou Nuremberg. (sisi, c’est un débat qui me passionne, le logement)
Une seule région française concentre le cinquième de la population. Rien de très grave si elle concentre le quart des emplois
Comment by Oli — Thursday, 27 July 2006 @ 22:22