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Pétrole: le brut, en baisse, pourrait remonter avec l’entrée dans l’hiver

Depuis la fin de l’été dernier, le pétrole a presque cessé de faire la une des journaux. On nous parle de variations saisonnières, on ne nous parle plus de pic pétrolier ... que doit on en penser ?

Une bonne indication des variations saisonnières de la demande en pétrole est la marge de raffinage encaissée par les pétroliers : plus elle est forte, plus la demande en essence est élevée.

La décrue que l’on observe depuis la fin de l’été est donc parfaitement normale, et sauf accident on peut penser que la “crise” est en pause jusqu’au printemps prochain.

Ceci est une parfaite illustration de la perversité du “pic” et même du mot “pic”. On présente à tort la crise pétrolière sous la forme d’un pic de production, avant lequel il ne se passe rien et après lequel c’est l’apocalypse. On voit bien que ce n’est pas crédible :

Le passage du pic de production a pour symptôme une insuffisance de l’offre. La baisse des stocks, les raffineries qui tournent à plein régime et les marges de production inférieure à 2% en sont les conséquences visibles. Par sa forte consommation de produits pétroliers, l’été nous donne un bon exemple de ce qu’est une situation de quasi pénurie.

Il est plus que probable que le pic de production va se manifester par des étés de plus en plus fiévreux sur les marchés, mais que pour quelques années encore l’excès de production hivernal suffira à empêcher la pénurie. Quatre, cinq mois de crise cet été, cinq , six mois peut-être en 2006, et d’après l’ASPO les premiers problèmes d’approvisionnements (et la flambée des cours associée) à l’été 2007.

Que ce scénario soit réaliste ou non, il est probable que l’été sera chaud, mais pas forcément dans le sens ou certains le voie …