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(Reuters) Un baril de pétrole à 380 dollars en 2015 ?

( via le blog anti voiture et Planète Bleue )

Depuis un petit moment déjà, le petit monde des prévisionnistes en matière de pétrole voie s’affronter l’école des pessimistes (les géologues), et celle des optimistes (AIE). Toute nouvelle provoque des réactions dans un sens ou dans l’autre, mais la tendance actuelle est clairement au pessimisme.

Dans ce contexte, toute organisation qui passe d’une école à l’autre fait sensation. C’était le cas de Shell, qui a admis l’existence du pic pétrolier tout en réduisant ses réserves prouvées. Ca commence maintenant à être le cas des banques d’investissement, telle Ixis-CIB (voir lien Reuters).

La partie interessante de cette étude est celle qui montre à quel point sur le marché du pétrole, l’offre est limitée et la demande n’est pas flexible du tout. Un seul exemple donné par les auteurs : 25% d’augmentation du prix du baril n’entraine que 1% de réduction de la demande. Autrement dit, il en faut beaucoup pour que Mr tout-le-monde laisse sa voiture au garage.

Cette évaluation vaut ce qu’elle vaut, et ne fait que confirmer une évidence, mais elle est interessante car elle vient d’économistes, donc de personnes habituellement optimistes. Mon avis personnel est que les investisseurs ne sont pas dupes : ils n’ont pas attendu cette étude pour savoir que ce marché n’est pas flexible et réagiront en conséquence si ils apprennent que le pic de production est atteint. Ce jour là il fera bon être vendeur de corde à la sortie de la bourse, y aura un marché à prendre …